Je vous parlais, le 18 février dernier (ici), du satellite de télécommunications Artemis (Advanced Relay Technology Mission), qui, malgré un problème lors de son lancement, avait fini par atteindre son orbite de travail géostationnaire.
Des images prises par le satellite Envisat d'observation de la Terre ont été récemment transmises pour la première fois, via Artemis, au centre de traitement de données de l’ESA situé à l’ESRIN, près de Rome. Ce genre de transmission de données via Artemis devrait permettre d'accroître la quantité de données envoyées par Envisat ainsi que la vitesse avec laquelle ces données seront transmises à leurs utilisateurs finaux.
Source : ESA
Vince
En effet, Envisat parcourt chaque jour 14 orbites de 100 minutes mais la station sol de Kiruna (Suède), utilisée actuellement pour recevoir ses données, ne peut le « voir » que pendant une dizaine de minutes à chaque passage, ceci au cours de 10 de ses orbites. Artemis, au contraire, grâce à son orbite plus élevée que celle d'Envisat, peut rester bien davantage en contact avec ce dernier et retransmettre ses données à l'ESRIN.
En mai, lorsque les essais de communications intersatellites seront achevés, près de la moitié des données d'Envisat seront retransmises par Artemis à l'ESRIN. Ceci allègera la charge de travail du personnel de Kiruna, ce qui permettra notamment d'accélérer le traitement et d'augmenter la quantité des données acquises par Envisat. Ces dernières pourront être disponibles 3 heures après leur acquisition.
A partir d'avril prochain, Artemis relaiera les données du satellite français d'observation de la Terre, SPOT 4. En 2005, l'ATV (véhicule cargo automatique permettant le ravitaillement de l'ISS) utilisera également le service de relais de données proposé par Artemis et, en 2006 (date à confirmer), le laboratoire européen de l'ISS (Columbus) établira une liaison avec Artemis pendant près de 5 heures par jour.
Source : ESA
Vince