Suite à la catastrophe de samedi dernier, la Russie semble bien seule dans le programme ISS (du moins en terme de lancements et en particulier de lancements habités).
La Russie, qui fait face à des problèmes de financement dans le domaine spatial depuis 1991, se demande si elle sera capable de maintenir ses engagements vis à vis de l'ISS.

En effet, si elle possède des vaisseaux pour subvenir aux besoins des 3 astronautes en orbite, elle ne pourra pas à elle seule supporter le coût des prochaines missions vers l'ISS.

La principale société de construction spatiale russe Energia a été obligée de recourir à des crédits bancaires pour fabriquer ses vaisseaux et n'arrive plus aujourd'hui à payer ses dettes qui s'élèvent à plusieurs dizaines de millions de dollars. Un responsable russe avait même demandé à la NASA de "suspendre temporairement" l'exploitation de la station.

Outre l'aspect financier, Rosaviakosmos ne possède que deux Soyouz et trois Progress, ce qui est insuffisant pour combler l'absence des navettes américaines. De plus, ces dernières assurent l'essentiel de l'assemblage des modules constituant l'ISS. Un retard dans le développement de l'ISS est donc à craindre. Comme le souligne un porte-parole de l'agence aérospatiale russe (Rosaviakosmos), Viatcheslav Mikhaïlitchenko :

"La Russie ne pourra pas assurer entièrement le développement de l'ISS à l'aide de ses vaisseaux de ravitaillement Progress qui n'ont pas une capacité de chargement suffisante".

Source: Le Monde

Michel