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Vanguard
par Nicolas Rosseels
publié le 24 février 2002


Lorsque le 29 juillet 1955, les États-Unis annoncèrent qu'ils avaient l'intention de contribuer à l'IGY (année géophysique internationale 1957-58) en plaçant un satellite en orbite autour de la Terre, trois projets de satellites étaient en cours.

L'U.S. Air Force étudiait la possibilité de mettre en orbite un satellite de plus de 70 kg à l'aide d'un missile inter-continental Atlas. Ce lanceur présentait plusieurs avantages. Son design était assez simple, il ne comportait que deux étages et sa puissance devait lui permettre de placer plusieurs centaines de kilos en orbite. Malheureusement, l'Air Force ne disposait pas de suffisamment de moyens techniques et, craignant de prendre du retard dans le développement des missiles, interrompit provisoirement le projet.

L'U.S. Army s'intéressait au missile Redstone (une évolution du missile allemand V-2) qui pouvait être utilisé pour mettre un petit satellite en orbite. (Ce projet devint, quelques années plus tard, le programme Explorer)

La NAVY travaillait sur les technologies développées pour les fusées M-10 Viking utilisées pour sonder la haute atmosphère. Ses objectifs étaient le développement d'un lanceur, la mise en orbite d'au moins un satellite durant l'IGY, la réalisation d'au moins une expérience scientifique et la poursuite du satellite depuis la Terre afin de vérifier que le satellite avait effectivement atteint son orbite.

C'est ce dernier projet (Vanguard) qui fut retenu, en août 1955, pour le lancement du premier satellite américain. La mise au point du lanceur fut confiée à la Martin Company (l'entreprise qui fournissait les fusées Viking) tandis que le NRL concentrait ses recherches sur le satellite. En décembre 1956, le premier lanceur expérimental (TV-0) arriva au NRL. Il ne comportait qu'un seul étage. Son lancement avait pour objectif de permettre à l'équipe du NRL de se familiariser avec le fonctionnement du lanceur et des systèmes de poursuites.

Le deuxième lanceur expérimental (TV-1) se composait de deux étages. Les boosters du premier étage étaient des versions modifiées des boosters utilisés par les fusées Viking tandis que le deuxième étage était un prototype du troisième étage du lanceur Vanguard. Cet essai avait pour but principal de vérifier le fonctionnement de ce troisième étage. Malgré les quelques difficultés apparues avant les lancements, les objectifs de ces deux premiers essais furent atteints.

Le troisième lanceur expérimental (TV-2) était constitué des trois étages du lanceur Vanguard mais seul le premier étage était fonctionnel. Suite à de nombreux problèmes, cet essai prit un retard important. Lorsque le TV-2 fut livré par la Martin Company (juin 1957), il n'était pas terminé. Le montage de certaines pièces dut être fait par des équipes du NRL alors qu'il aurait dû l'être à l'usine. De plus, une équipe chargée de l'inspection retrouva de la poussière et des pièces métalliques dans le moteur. Celui-ci ne fut remplacé qu'à la fin du mois d'août. D'août à octobre, six tests statiques furent effectués sur le lanceur. Chacun de ces essais révéla de nouveaux problèmes techniques. Après chaque essai, plusieurs pièces du TV-2 durent être remplacées. Heureusement, le septième essai statique montra que le TV-2 était enfin prêt à être lancé. Ce lancement rassura le NRL, en effet, les résultats montrèrent que les performances du premier étage de Vanguard étaient supérieurs aux attentes. Deux semaines après le lancement de TV-2, les Soviétiques mettaient leur deuxième satellite (Spoutnik-2) en orbite. Le gouvernement américain, craignant que les États-Unis ne prennent du retard, autorisa l'U.S. Army à mener son programme (le programme Explorer) parallèlement au programme Vanguard.

Le lanceur TV-3 était le premier lanceur Vanguard complètement opérationnel, il devait mettre en orbite le satellite Vanguard-1. Son lancement (le 6 décembre 1957) fut une véritable catastrophe : deux secondes après la mise à feu, les moteurs s'arrêtent et la fusée retomba devant de nombreux journalistes venus assister à la mise en orbite du premier satellite américain. Une deuxième tentative de mise en orbite de Vanguard-1 eut lieu quelques jours après la mise en orbite d'Explorer-1 par l'équipe de l'U.S. Army. Malheureusement, cinquante-sept secondes après un décollage parfait, le système de contrôle tomba en panne et le TV-3BU s'écrasa. Le programme Vanguard commençait à prendre beaucoup de retard par rapport à Explorer et Spoutnik. Le 17 mars 1958, Vanguard-1 fut enfin mis en orbite par le lanceur TV-4 (une version légèrement modifiée du TV-3/TV-3BU).

Le TV-4 ayant montré son efficacité, le TV-4BU (lanceur de remplacement du TV-4) fut renvoyé à la Martin Company pour qu'il soit réutilisé. En attendant que les lanceurs "opérationnels" SLV soient prêts, il était prévu que le dernier lanceur expérimental (TV-5) soit utilisé pour mettre en orbite Vanguard-2. Une nouvelle fois, la tentative échoua : le troisième étage du lanceur ne put se séparer du reste de la fusée. Trois autres échecs de mise en orbite de Vanguard-2 suivirent, tous trois avec des lanceurs "opérationnels" (SLV-1, 2 et 3). Malgré qu'aucune de ces trois fusées n'ait atteint ses objectifs, la télémétrie et les vidéos des décollages fournirent une grande quantité d'informations très utiles pour le développement des lanceurs suivants. Lancé le 17 février 1959, le SLV-4 parvint enfin à mettre le second satellite du programme Vanguard en orbite.

Ce succès fut suivit par les échecs des deux derniers lanceurs "opérationnels" SLV-5 et SLV-6 en avril et juin 1958. Le seul lanceur restant était alors le TV-4BU. Ses deux premiers étages furent améliorés sur base des informations récoltés lors de précédents lancements et le troisième étage complètement modifié. Le lancement du TV-4BU fut une réussite, la fusée se comporta comme prévu jusqu'à la mise en orbite du satellite Vanguard-3.

Malgré de nombreux échecs, le projet Vanguard permit de mettre au point un lanceur véritablement opérationnel capable de mettre une charge de 50 kg sur une orbite de 290 km de périgée. Plusieurs technologies développées pour Vanguard furent réutilisées (entre autres pour les lanceurs Delta, Thor-Able et Atlas-Able).






Sources :

nssdc.gsfc.nasa.gov
National Space Science Data Center

www.astronautix.com
Encyclopedia Astronautica

ncst-www.nrl.navy.mil/NCSTOrigin/Vanguard.html
Naval Center for Space Technology (NAVY)

www.hq.nasa.gov/office/pao/History/SP-4202/toc2.html
Vanguard: A History (NASA)




Lancement du SLV-4
NASA




Troisième étage du lanceur Vanguard
NASA






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