Alors qu'Ariane 4 se prépare pour son dernier lancement ce mercredi 12 février à 8 heures (heure de Bruxelles), l'inquiétude se fait ressentir sur l'avenir du lanceur européen. Tandis que les Américains doivent faire face à une crise dans le domaine des vols habités, Arianespace est confrontée à une concurrence de plus en plus forte et à l'échec d'Ariane 5 «10 tonnes», le 11 décembre dernier.

La conjoncture actuelle des télécoms, et surtout les récents succès d'Atlas 5 et de Delta 4 (US) ainsi que la concurrence à bas prix des Russes avec Proton et Zenit ne facilitent pas les choses. A cela s'ajoute le fait que le CNES souhaite réduire les dépenses de maintenance et d'exploitation de 15% sur cinq ans.

Alors quel avenir ? Une possibilité serait de permettre aux Russes d'utiliser le site de Kourou comme base de lancement pour Soyouz et, aux Italiens, pour Vega. L'utilisation du site de Kourou, plutôt que de celui de Baïkonour, permettrait notamment aux Russes d'accroître la charge utile des lanceurs. En contrepartie, la Russie pourrait apporter aux Européens son savoir dans le domaine des vols habités et des lanceurs récupérables.

Enfin, il reste aux Européens le projet ATV (véhicule de transfert automatique lancé par Ariane 5), qui a vocation à alimenter la station spatiale internationale (ISS) à partir de 2004, et que la désintégration de la navette Columbia pourrait relancer.

Sources:
Malaise à la base spatiale de Kourou , Le Figaro
La Guyane sous perfusion, Le Figaro

Michel